[OKFN-FR] =?utf-8?Q?=5BCommuniqu=C3=A9=5D=C2=A0Open_?=Data Index 2014 : la France 3e, mais des =?utf-8?Q?donn=C3=A9es_?=fondamentales encore indisponibles
Samuel Goëta
samgoeta at gmail.com
Tue Dec 9 08:30:19 UTC 2014
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Le 9 décembre 2014 à 08:35:32, Samuel Goëta (samgoeta at gmail.com) a écrit:
Open Data Index 2014 : la France, troisième, mais des données fondamentales encore indisponibles
L’Open Data Index, réalisé par Open Knowledge, évalue la disponibilité et l’accessibilité des données publiques dans 10 domaines essentiels dans plus d’une centaine de pays dans le monde. Pour 2014, il place la France en troisième position.Ce résultat encourageant ne doit pas faire oublier les données fondamentales qui restent à ouvrir notamment de la part de Bercy et de l’INSEE.
Open Knowledge a publié son Open Data Index 2014 qui montre que, malgré des progrès, la plupart des pays ne fournissent toujours pas les informations essentielles dans une forme accessible aux citoyens et aux entreprises. Pour Rufus Pollock, fondateur et président d’Open Knowledge, « Ouvrir les données gouvernementales favorise la démocratie, la transparence et l’innovation. L’open data permet aux citoyens de connaître et d’exercer leurs droits, et il bénéficie à tous les secteurs de la société que ce soit dans les transports, l’éducation ou la santé. Nous accueillons très favorablement le soutien croissant à l’ouverture des données gouvernementales de ces dernières années, mais les résultats de l’Index 2014 montrent que les vrais progrès sur le terrain sont souvent bien loin de la rhétorique. »
L’Index classe les pays selon la disponibilité et l’accessibilité de l’information dans dix domaines, dont les dépenses publiques, les résultats des élections, les horaires des transports et les niveaux de pollution. Le Royaume-Uni se place en tête de l’Index 2014, gardant sa position avec un score de 96% suivi de près par le Danemark, et la France qui passe de la douzième à la troisième place. Dans l’ensemble, bien que l’on observe une amélioration significative du nombre de jeux de données ouverts (de 87 à 104), le pourcentage de jeux de données ouverts reste faible (seulement 11%).
Même parmi les pays en tête, il reste encore beaucoup à faire : les États-Unis, la France et l’Allemagne, par exemple, ne fournissent pas de registre des entreprises en open data. Seulement deux pays (le Royaume-Uni et la Grèce) fournissent des données véritablement ouvertes sur le détail de leurs dépenses publiques, un résultat décevant en cette période d’austérité dans de nombreux pays : l’ouverture de ces données permettrait de gérer les dépenses publiques de manière plus transparente.
Concernant la France, l’association Open Knowledge France salue les avancées de notre pays avec l’ouverture de jeux de données essentiels, dont les codes postaux et les données de la loi, même si une incertitude sur la licence de ces dernières persiste. Les données de la loi sont bien disponibles en licence ouverte, mais un décret impose de signer une convention avec la Direction de l’Information Légale et Administrative pour les réutiliser ce qui est contraire à la définition d’une donnée ouverte. Dans le domaine des transports, la SNCF ne publie toujours pas les horaires théoriques de ses TGV contrairement à tous ses autres trains.
Malgré le bon classement de la France, des progrès importants restent donc à consentir. Ainsi, dans un contexte de restrictions budgétaires, Bercy n’a toujours pas consenti à ouvrir les données détaillées des dépenses publiques.
Enfin, le maintien par l’INSEE d’une redevance sur le registre des entreprises (base SIRENE) nous apparait de moins en moins défendable. En effet, alors que l’OCDE et nombre d’ONG considèrent la transparence des informations sur les entreprises comme un outil clé dans la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale, à laquelle le gouvernement s’est engagé, l’INSEE a décidé de continuer à faire payer l’accès à son registre. Il serait temps d’aligner la politique d’ouverture des données de l’INSEE sur les objectifs du gouvernement.
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